Tuesday, April 14, 2009

Alors que je passais sur facebook, j'ai trouvé un jeu génial...J'ai donc décidé de le mettre sur mon blog! Je ne fais que le copier...Après je crois que c'est à vous!

" Ecris quelque chose que tois et moi avons vécu ensemble (en commentaire). Ce n'est pas grave si tu ne me connais que peu...A tes crayons! (ou ton clavier :) )"

Et voila...
;)

Kanaillou (qui a hâte de se replonger dans quelques souvenirs...)

Tuesday, February 26, 2008

Lors d'un long périple digne de l'Odyssée,
Il alla au marché et se mit à glisser.
A cet instant il vit un banquet de plat grecs
Sur lequel se jeta un groupe de fennecs.

Il n'osait pas bouger, la tête contre un arbre
Frigorifié, glacé, aussi froid que le marbre.
Lorsque soudain il vit un char doré venir
La délicate odeur d'un coup se fit sentir.

C'est à ce moment là qu'arriva belle Hélène
Qui tenait dans ses doigts quatre doux fils de laine
Et d'un coup l'attacha, lui, beau torréadore.

Eblouit par la vue d'une telle finesse,
Il ne peut réagir face à son ex maîtresse
Qui s'envola avec la boîte de Pandore.

Jeux de rimes...

Calomniée par la mer, oubliant l'Odyssée,
Je me laissai porter puis me laissai glisser.
Le long des flots troublés, berçant la plage grecque,
erant sans se douter, se montra un fennec.

Le reflet dans la nuit d'un grand torréadore
Qui cherchait dans le vent, la boîte de pandore.
Sous les perles d'étoiles apparut belle Hélène
attachée à la lune par trente fils de laine.

De rimes en rimes, je ne m'arête plus...

Rires éphémères d'une longue journée
Sourire de l'ennui d'une fleur oubliée
Dans un pays lointain une route perdue
De sous terre surgit une larme déchue.

Kanaillou (Lors du voyage en Grèce, 2008)

Saturday, October 27, 2007

La nuit froide et amère s’ouvrait à lui. Ses bras glacés l’attendaient. Il se glissa délicatement, presque affolé dans ces draps encore gelés. Un bruit de froissement. Il bouge et s’agite. Tombant peu à peu dans un sommeil si profond qui l’enveloppe peu à peu, qui le griffe et le mort. De plus en plus fort. Il s’agite et tremble. Sueurs froides. Gémissements. Il ne contrôle plus cet esprit avec lequel il joue, la journée entière. Une lumière. Un cri. Une femme. Ses yeux noirs et luisants qui se perdent peu à peu dans l’oubli. Les cheveux bruns, flottant dans l’air. Une chute. Il ne la rattrape pas. Elle tombe. Un sursaut. Il ouvre les yeux. Il attend. Essoufflé, épouvanté. L’obscurité règne dans cette chambre vide. Pas un bruit. La lune a disparu, derrière les nuages épais qui traversent le ciel. Les yeux dans le vide. A son tour. Il regarde le mur.
Il se glisse à nouveau sous sa couverture, mouillée à présent. Il la sent près de lui. Sa peau chaude, son souffle régulier. Sa jambe contre la sienne. Sa silhouette donnant des formes de fantômes aux draps. Il la sent bouger, se retourner. Il sent son regard poser sur son dos alors qu’il essaie de s’endormir. Il se retourne, il voit ses yeux noirs, brillants malgré la pénombre. Elle est là. Avec lui. Elle tombe. Encore. Il la regarde du haut de l’immeuble, immobile. Il n’a pas sauté. Ils devaient sauter tout les deux. Egoïste. Il tenait trop à la vie. Il la voit tomber. Ses yeux affolés et désespérés. « Il vivra sans moi. ». Et lui, il la regarde, ne pouvant se résoudre à la rejoindre dans les eaux troubles de la mort. Pas encore prêt.
Il ne peut plus. Il ouvre la fenêtre. L’air, glacé le fait frissonner. Il monte sur le balcon. Il sautera. Il ira donner un baiser à la mort si belle et si grande. Il sautera. Seul. Sans elle.


Kanaillou, le 24 octobre 2007

Saturday, August 25, 2007

-A quoi tu penses?
-A rien.
-Mais si. Dis moi.
-Pourquoi?
-J'ai envie de savoir.
-A un rêve.
-C'est quoi ton rêve?
-La mer.
-La mer?
-Oui, la mer. La mer avec un poney. Mais pas n'importe quel dada. Non. Un beau poney gris.
-Il y a un bateau aussi?
-Peut-être...Je ne sais pas. Il y a du sable sous mes pieds. Il est fin. Doux. Et la mer me regarde.
-Je peux être avec toi? Dans ton rêve.
-Si tu veux.
-Je prends une voiture. Une belle voiture rouge.Et je vais te voir, à la mer. Sur le chemin, je rencontre une mule. Elle est petite et chargée. Elle porte plein de belles choses qu'elle a apporté de pleins de pays. Des trésors. Je passe devant elle. J'arrive. Tu es assise sur la sable. Tes longs cheveux s'envolent avec le vent.
-Oui. C'est ça. Je suis assise et je te vois arriver. Tu apporte un pique-niqueavec toi. Tu poses la nappe sur le sable. Une nappe blanche avec des broderies.
-Qu'est-ce que tu voudrais boire? moi du coca bien frais, qui pique la gorge.
-Je voudrais du thé glacé. Avec plein de glaçons. Il fait chaud. Le soleil nous fait un beau sourire. Il est doux et chaud.
-Il y a aussi un petit vent. Léger. Il vient nous chatouiller.
-Tu sors une petite radio de ton panier. Tu la règles sur une onde où la musique ne grésille pas. Tout doucement.
-Je m'allonge dans le sable chaud.
-Et moi, je sors un cahier, un crayon et une gomme. Je ne veux pas oublier ce moment. Je ne sais pas dessiner. Tant pis. On a qu'a dire que je sais dessiner...C'est un rêve.
-D'accord. Si tu veux. Je mets sur pause. La radio. La musique du vent et de la mer est assez belle. Il n'y a pas besoin de bruit. Je pourrais avoir un rat?
-Oui, si tu veux. Si tu aimes les rats...
-Alors il y a mon rat, mon animal de compagnie avec moi. Il sera sur mon épaule.
-Tu sors du café de ton panier.
-J'aime pas le café.
-Moi non plus. Juste pour l'odeur du café écrasé.
-D'accord. Je le sens. Ca sens bon.
-Je m'allonge avec toi.
-On s'endort?
-D'accord. On se réveille. Il fait nuit.
-La lune a la même couleur que mon bracelet. Elle se reflète dans la mer noire.
-Oui. C'est comme des larmes de lune.
-Tu dors?
-Non.
-Il te plaît notre rêve?
-Oui.
-Tu souris?
-Oui.
-Je n'arrive pas à te voir. Il fait trop noir.
-Je souris. Mes yeux sont fermés. Tu as raison, il fait trop noir ici.
-Mais c'est pas grave, parce-qu'un jour, on iravoir tout ça. La mer, le ciel, le soleil, la lune. Et on ira juste tous les quatre. Toi, moi et mon rat et ton beau poney gris.
-Oui, on ira. Un jour...


Ce texte, je l'ai écris pendant les vacances. Kanaillou

Tuesday, December 26, 2006

La lettre



Il y avait une foule gigantesque, les couleurs volaient, elles voltigeaient au fur et à mesure que les personnes passaient. Elles allaient d’un côté et de l’autre, ne s’arrêtaient jamais. Certains se donnaient la main, d’autres courraient et plusieurs demandaient leur chemin.
Pas une seule pause. J’étais tranquillement assise sur une petite terrasse, d’un petit bar, d’une petite…Pardon, d’une grande ville. La lumière du soleil flottait sur mon visage et je regardais toutes ces personnes qui passaient et repassaient devant moi. Mon stylo à la main, posée sur la table bleue qui était placée devant moi, mon verre d’eau à côté, je pensais. Les mots tournaient et retournaient dans ma tête, pourtant j’étais comme obsédée par ce virage, devant mes yeux , ce virage ou les gens se bousculaient.
Aujourd’hui, je ne pouvais pas écrire, écrire cette satanée lettre. Puis j’ai décidé d’observer. Après tout, ça n’était pas plus mal, ça m’enlèverait peut être ma peur. Une personne soudain s’arrêta. Elle interrompit ce cycle et moi, je la contemplais, elle était plutôt grande, avait un t-shirt sur lequel était dessiné une girafe et son sac à dos était en forme de caméléon.
Elle s’était arrêtée devant une plante et elle s’était assise, adossée contre une grosse pierre, cette pierre qui était en plein milieu du virage.
Je n’en revenais toujours pas. Même un chat s’arrêta pour regarder cette étrange personne. Elle ne bougeait pas, malgré les acrobaties des passants autour d’elle. Elle avait fermé les yeux juste après avoir vu « l’arbre de la sagesse », comme on l’appelait.
De toute ma petite existence, jamais encore, je n’avais vu quelqu’un s’asseoir sur la place. Cette place ou tout remuaient et ou jamais personne ne s’arrêtait.
Et là, ce fut un moment de vérité. Ma main se mit à écrire, écrire cette fameuse lettre qui ne me donnait aucun plaisir, aucun désir d’écrire. Au fur et à mesure, les mots grandissaient. La personne, toujours aussi calme ouvrit un livre et ma feuille se remplissait. Et soudain, comme un dragon, jaillissant de nulle part, une vieille femme apparut et cria :
« Nathalie ! »La jeune femme se leva et rétorqua :
« J’arrive maman ! »Puis s’en alla.
Le cycle de la place recommença, sans plus de sensualité entre les gens, sans amour.
Je me levais puis je partis, je rentrais chez moi, au onze rue des Tulipes, dans ma petite maison rouge. Une heure plus tard, mon appareil photo en main, je revins sur cette place qui donnait sur un établissement scolaire.
Je pris une photo, déposais la lettre sur la table. Ce n’était qu’une question d’heure, demain, je déménageais. Je dis adieu à mon collège et partis ; un vent léger me transportait. Lorsque je me retournais, ma lettre s’était envolée et j’avais arrêté pour toujours, le cycle de la place, dans ma photo que j’emporterais avec moi au bout du monde.





Texte que j'ai écris lors d'un atelier d'écriture avec des copains de la famille....Kanaillou