La nuit froide et amère s’ouvrait à lui. Ses bras glacés l’attendaient. Il se glissa délicatement, presque affolé dans ces draps encore gelés. Un bruit de froissement. Il bouge et s’agite. Tombant peu à peu dans un sommeil si profond qui l’enveloppe peu à peu, qui le griffe et le mort. De plus en plus fort. Il s’agite et tremble. Sueurs froides. Gémissements. Il ne contrôle plus cet esprit avec lequel il joue, la journée entière. Une lumière. Un cri. Une femme. Ses yeux noirs et luisants qui se perdent peu à peu dans l’oubli. Les cheveux bruns, flottant dans l’air. Une chute. Il ne la rattrape pas. Elle tombe. Un sursaut. Il ouvre les yeux. Il attend. Essoufflé, épouvanté. L’obscurité règne dans cette chambre vide. Pas un bruit. La lune a disparu, derrière les nuages épais qui traversent le ciel. Les yeux dans le vide. A son tour. Il regarde le mur.
Il se glisse à nouveau sous sa couverture, mouillée à présent. Il la sent près de lui. Sa peau chaude, son souffle régulier. Sa jambe contre la sienne. Sa silhouette donnant des formes de fantômes aux draps. Il la sent bouger, se retourner. Il sent son regard poser sur son dos alors qu’il essaie de s’endormir. Il se retourne, il voit ses yeux noirs, brillants malgré la pénombre. Elle est là. Avec lui. Elle tombe. Encore. Il la regarde du haut de l’immeuble, immobile. Il n’a pas sauté. Ils devaient sauter tout les deux. Egoïste. Il tenait trop à la vie. Il la voit tomber. Ses yeux affolés et désespérés. « Il vivra sans moi. ». Et lui, il la regarde, ne pouvant se résoudre à la rejoindre dans les eaux troubles de la mort. Pas encore prêt.
Il ne peut plus. Il ouvre la fenêtre. L’air, glacé le fait frissonner. Il monte sur le balcon. Il sautera. Il ira donner un baiser à la mort si belle et si grande. Il sautera. Seul. Sans elle.
Kanaillou, le 24 octobre 2007
Saturday, October 27, 2007
Saturday, August 25, 2007
-A quoi tu penses?
-A rien.
-Mais si. Dis moi.
-Pourquoi?
-J'ai envie de savoir.
-A un rêve.
-C'est quoi ton rêve?
-La mer.
-La mer?
-Oui, la mer. La mer avec un poney. Mais pas n'importe quel dada. Non. Un beau poney gris.
-Il y a un bateau aussi?
-Peut-être...Je ne sais pas. Il y a du sable sous mes pieds. Il est fin. Doux. Et la mer me regarde.
-Je peux être avec toi? Dans ton rêve.
-Si tu veux.
-Je prends une voiture. Une belle voiture rouge.Et je vais te voir, à la mer. Sur le chemin, je rencontre une mule. Elle est petite et chargée. Elle porte plein de belles choses qu'elle a apporté de pleins de pays. Des trésors. Je passe devant elle. J'arrive. Tu es assise sur la sable. Tes longs cheveux s'envolent avec le vent.
-Oui. C'est ça. Je suis assise et je te vois arriver. Tu apporte un pique-niqueavec toi. Tu poses la nappe sur le sable. Une nappe blanche avec des broderies.
-Qu'est-ce que tu voudrais boire? moi du coca bien frais, qui pique la gorge.
-Je voudrais du thé glacé. Avec plein de glaçons. Il fait chaud. Le soleil nous fait un beau sourire. Il est doux et chaud.
-Il y a aussi un petit vent. Léger. Il vient nous chatouiller.
-Tu sors une petite radio de ton panier. Tu la règles sur une onde où la musique ne grésille pas. Tout doucement.
-Je m'allonge dans le sable chaud.
-Et moi, je sors un cahier, un crayon et une gomme. Je ne veux pas oublier ce moment. Je ne sais pas dessiner. Tant pis. On a qu'a dire que je sais dessiner...C'est un rêve.
-D'accord. Si tu veux. Je mets sur pause. La radio. La musique du vent et de la mer est assez belle. Il n'y a pas besoin de bruit. Je pourrais avoir un rat?
-Oui, si tu veux. Si tu aimes les rats...
-Alors il y a mon rat, mon animal de compagnie avec moi. Il sera sur mon épaule.
-Tu sors du café de ton panier.
-J'aime pas le café.
-Moi non plus. Juste pour l'odeur du café écrasé.
-D'accord. Je le sens. Ca sens bon.
-Je m'allonge avec toi.
-On s'endort?
-D'accord. On se réveille. Il fait nuit.
-La lune a la même couleur que mon bracelet. Elle se reflète dans la mer noire.
-Oui. C'est comme des larmes de lune.
-Tu dors?
-Non.
-Il te plaît notre rêve?
-Oui.
-Tu souris?
-Oui.
-Je n'arrive pas à te voir. Il fait trop noir.
-Je souris. Mes yeux sont fermés. Tu as raison, il fait trop noir ici.
-Mais c'est pas grave, parce-qu'un jour, on iravoir tout ça. La mer, le ciel, le soleil, la lune. Et on ira juste tous les quatre. Toi, moi et mon rat et ton beau poney gris.
-Oui, on ira. Un jour...
Ce texte, je l'ai écris pendant les vacances. Kanaillou
-A rien.
-Mais si. Dis moi.
-Pourquoi?
-J'ai envie de savoir.
-A un rêve.
-C'est quoi ton rêve?
-La mer.
-La mer?
-Oui, la mer. La mer avec un poney. Mais pas n'importe quel dada. Non. Un beau poney gris.
-Il y a un bateau aussi?
-Peut-être...Je ne sais pas. Il y a du sable sous mes pieds. Il est fin. Doux. Et la mer me regarde.
-Je peux être avec toi? Dans ton rêve.
-Si tu veux.
-Je prends une voiture. Une belle voiture rouge.Et je vais te voir, à la mer. Sur le chemin, je rencontre une mule. Elle est petite et chargée. Elle porte plein de belles choses qu'elle a apporté de pleins de pays. Des trésors. Je passe devant elle. J'arrive. Tu es assise sur la sable. Tes longs cheveux s'envolent avec le vent.
-Oui. C'est ça. Je suis assise et je te vois arriver. Tu apporte un pique-niqueavec toi. Tu poses la nappe sur le sable. Une nappe blanche avec des broderies.
-Qu'est-ce que tu voudrais boire? moi du coca bien frais, qui pique la gorge.
-Je voudrais du thé glacé. Avec plein de glaçons. Il fait chaud. Le soleil nous fait un beau sourire. Il est doux et chaud.
-Il y a aussi un petit vent. Léger. Il vient nous chatouiller.
-Tu sors une petite radio de ton panier. Tu la règles sur une onde où la musique ne grésille pas. Tout doucement.
-Je m'allonge dans le sable chaud.
-Et moi, je sors un cahier, un crayon et une gomme. Je ne veux pas oublier ce moment. Je ne sais pas dessiner. Tant pis. On a qu'a dire que je sais dessiner...C'est un rêve.
-D'accord. Si tu veux. Je mets sur pause. La radio. La musique du vent et de la mer est assez belle. Il n'y a pas besoin de bruit. Je pourrais avoir un rat?
-Oui, si tu veux. Si tu aimes les rats...
-Alors il y a mon rat, mon animal de compagnie avec moi. Il sera sur mon épaule.
-Tu sors du café de ton panier.
-J'aime pas le café.
-Moi non plus. Juste pour l'odeur du café écrasé.
-D'accord. Je le sens. Ca sens bon.
-Je m'allonge avec toi.
-On s'endort?
-D'accord. On se réveille. Il fait nuit.
-La lune a la même couleur que mon bracelet. Elle se reflète dans la mer noire.
-Oui. C'est comme des larmes de lune.
-Tu dors?
-Non.
-Il te plaît notre rêve?
-Oui.
-Tu souris?
-Oui.
-Je n'arrive pas à te voir. Il fait trop noir.
-Je souris. Mes yeux sont fermés. Tu as raison, il fait trop noir ici.
-Mais c'est pas grave, parce-qu'un jour, on iravoir tout ça. La mer, le ciel, le soleil, la lune. Et on ira juste tous les quatre. Toi, moi et mon rat et ton beau poney gris.
-Oui, on ira. Un jour...
Ce texte, je l'ai écris pendant les vacances. Kanaillou
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